Je ne vous le fais pas dire ! Et pourtant, tenez-vous bien, grande nouvelle, nous ne sommes pas obligés de subir notre propre état d’esprit, nous avons une possibilité bien réelle d’agir dessus. Encore faut-il en prendre la décision, minuscule détail m direz-vous, et pourtant sans ça, inutile de lire la suite de cet article.
Il est comment ton jardin ?
Chaque seconde de notre vie, nous entretenons notre terreau intérieur, chacune de nos pensées sont de minuscules graines plantées en nous, qui bientôt, germeront. Elles donneront vie à des arbres robustes, à de magnifiques champs de fleurs ou à d’impénétrables buissons de ronces ou de cactus saillants (note au défenseurs de la nature : J’adore toutes les espèces, ronces et cactus y compris, cependant de façon très subjective je préfère flâner, courir et me rouler à l’ombre d’une forêt de grands chênes ou dans un champs de coquelicots ! Une balade dans un champ de cactus peut avoir de véritables vertus thérapeutiques, bien sûr, dans le cadre d’une séance d’acupuncture ou celui d’un rituel initiatique.
Nous nous baladons chaque jour dans le jardin botanique que nous avons planté depuis notre venue au monde, pendant notre enfance et après. Le tout est d’observer si cette balade est plaisante, si le jardin intérieur de nos pensées est une zone ressource ou pas. Ok, j’arrête les métaphores !
Penser quotidiennement de façon négative donne naissance, en nous, à des connections et à une biochimie particulière. Renforcée par la répétition, cette habitude nous prive petit à petit de notre faculté d’adaptation et de changement. Elle nous enferme et nous empêche de trouver des solutions. Nous devenons les prisonniers inconscients de ces graines que nous plantons et re-plantons chaque jour, de ces plantes grimpantes et envahissantes qui nous enserrent les chevilles et nous immobilisent. Ceci est une métaph…, ok j’ai dit que j’arrêtais.
Vous avez envie de débroussailler, d’élaguer vos essences intérieures et de choisir les espèces que vous y verrez bientôt pousser ? Ok c’était la dernière, promis.
Nous avons la capacité de transformer toute situation. Nous sommes malléables par nature et cette plasticité, entre autre neuronnale, peut être travaillée et développée au quotidien. Mettre le focus sur cette envie d’adaptabilité nous permet de sortir des schémas limitants qui finissent par nous empêcher d’être pleinement heureux et épanouis et qui nous privent de notre capacité à agir.
Avez-vous 28 jours ?
28 jours, c’est le temps que met la lune pour parcourir le tour de la Terre. C’est aussi le temps nécessaire à notre cerveau pour transformer une habitude, modifier un schéma de pensée, transformer durablement un état d’esprit et ancrer de nouvelles habitudes neuronales constructives.
La pratique de l’improvisation peut être une piste, si vous souhaitez transformer certaines habitudes et modes de pensée sur le long terme. Si vous avez l’habitude de voir systématiquement le verre à moitié vide au lieu du verre à moitié plein, cet entrainement à l’optimisme peut avoir de puissants effets sur vous.
Pratiquer l’improvisation, c’est avant tout apprendre et expérimenter l’acceptation de tout ce qui est, tout ce qui se manifeste, tout ce qui est proposé, ici et maintenant (la vie normale quoi !). Le meilleur des improvisateurs n’a aucune idée, il est simplement capable :
- d’écouter,
- de lâcher-prise,
- d’accepter,
- de construire avec ses partenaires de jeu.
Accepter ne veut pas dire subir
Bien au contraire ! L’amalgame est courant et devient souvent le prétexte parfait pour refuser une proposition, bloquer l’avancement d’une situation, en bref, c’est votre cerveau reptilien qui se manifeste et vous hurle aux oreilles “Refuse ! Protège-toi contre l’assaillant !». Si vous vous reconnaissez dans ces réactions voici une nouvelle association d’idées que vous pouvez vous répéter comme un mantra :
ACCEPTER c’est observer et accueillir une situation pour ce qu’elle est et JOUER avec !
J’irai même plus loin, c’est trouver tous les JEUX, ouvrir le champs des possibles avec cette information. Le refus ne vous permet d’expérimenter qu’une seule option, quelle monotonie ! En plus, le “non” bloque et met un point final à l’histoire. Observez le pouvoir du “oui” dans votre vie personnelle et professionnelle, dans la gestion des conflits, pour les managers qui conduisent et inspirent des équipes…
Votre cerveau ne fait aucune différence
Comment serait notre vie si nous étions capables de lâcher-prise en acceptant inconditionnellement toutes les situations qui se présentent à nous ? Avant d’y parvenir au quotidien venez vivre l’expérience en impro ! Votre cerveau ne fait aucune différence entre les situations vécues dans la réalité et celles vécues dans le jeu théâtral. C’est une aubaine non ? Ainsi en pratiquant l’improvisation régulièrement, en acceptant toutes les propositions de jeu de ses partenaires, en incarnant des personnages optimistes, charismatiques et rayonnants, la magie opère ! Pendant ce temps là, votre cerveau fait le job, vous ancrer profondément l’optimisme dans vos cellules et dans votre comportement au quotidien.
Construisez en vous de nouvelles images, de nouvelles formes de pensées, ancrez de nouveaux états de bien-être, de douce assurance et de présence.
